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La gauche en Europe face à la montée de l’autoritarisme - Débat Mélenchon-Hedebouw

L’Union Populaire pour l’Avenir en Commun / Construire un “nous” unifiant : celui des travailleurs qui construisent la richesse.


dimanche 12 septembre 2021, par Rosny-insoumis-gC | Imprimer Imprimer |
Dernière modification : dimanche 16 janvier 2022 à 13:36






Le dimanche 12 septembre 2021 à 12h30, en direct d’Ostende (Belgique) a eu lieu un débat entre Jean-Luc Mélenchon (Président du groupe parlementaire de La France insoumise - LFI) et Raoul Hedebouw (président du Parti des travailleurs belge - PTB) , sur le thème :
« La gauche en Europe face à la montée de l’autoritarisme ».

La gauche en Europe face à la montée de l'autoritarisme - Débat Mélenchon-Hedebouw

Raoul Hedebouw est revenu dans un premier temps sur l’évolution inquiétante de l’autoritarisme en Belgique : de plus en plus de droits démocratiques sont bafoués comme avec la “loi pandémie” qui peut enlever les pouvoirs du Parlement lorsque l’état de pandémie est déclaré. Il critique ensuite la concentration du pouvoir entre les mains des multinationales pour appeler à reconquérir ce pouvoir.

Jean-Luc Mélenchon rebondit sur les propos de Raoul Hedebouw en revenant sur l’extrême concentration du capital dans les mains de quelques personnes. Il rappelle que le capitalisme a construit une société de la compétition de chacun contre tous et qu’aucune société humaine ne peut vivre sur un régime de compétition généralisée. Il souligne que le changement climatique nous oblige, au contraire, à une vie en société faite de solidarité.

Le candidat à l’élection présidentielle de 2022 aborde ensuite la question de la gestion de la crise sanitaire en France. Il critique vivement la manière dont les décisions ont été prises : au sein d’un Conseil de défense tenu au secret-défense qui ne rend de compte à personne et n’informe d’aucune décision prise. Il rappelle ensuite que le pass sanitaire passe sanitaire
pass sanitaire
Pass sanitaire !
Le 1 juillet 2021

Néologismes & anglicismes

Le nom pass est un anglicisme à proscrire. Il pourrait en français être remplacé par le mot féminin passe, qui peut désigner un permis de passage, un laissez-passer. On lit ainsi dans les Mémoires d’un touriste, de Stendhal (1838) : « Le sous-préfet […] m’a donné une passe pour l’extrême frontière » et dans Le Martyr calviniste, de Balzac (1841) : « Nul ne quitte la ville sans une passe de monsieur de Cypierre, fût-il, comme moi, membre des États. » Ce même nom désigne aussi un titre de circulation gratuit. Dans Passe-temps (1929), Paul Léautaud enviait les « grands auteurs, et riches, qui voyagent en première classe, et sans payer, grâce à des passes de chemin de fer qui leur sont données ». Au Québec, une passe désigne un titre de transport ou une carte d’abonnement.

Au sens de laissez-passer, la passe, d’emploi un peu désuet, pourrait avantageusement être remplacée par un masculin : le passe, abréviation de « passe-partout ». L’une comme l’autre de ces formes rendraient facilement le sens contenu aujourd’hui dans l’anglicisme pass, et ce, d’autant plus que le verbe to pass est emprunté du français passer ; à peu de frais, le pass sanitaire et le pass culture deviendraient ainsi la ou le passe sanitaire et la ou le passe culture.

Source : Académie française
met en place des contrôles de plus en plus autoritaires, du fichage généralisé et des décisions absurdes dans le monde du travail. La France insoumise a voté contre.

Jean-Luc Mélenchon revient sur le danger de la montée de l’extrême droite en Europe et rappelle que l’extrême droite est là pour utiliser et susciter la peur. Elle vise à diviser les gens sur la base d’une couleur de peau ou d’une religion pour empêcher l’unité du peuple autour de combats communs. Il appelle à mener la lutte contre l’extrême droite et à ne pas laisser un millimètre d’espace aux fascistes.

Le président du Parti des travailleurs belge revient sur sa vision de la montée de l’extrême droite en Belgique. Il explique qu’en Belgique l’extrême droite souhaite une confrontation entre Wallons et Flammands, entre Belges nés en Belgique et les autres, entre la Belgique et le reste du monde. À l’inverse, il appelle à construire un “nous” unifiant : celui des travailleurs qui construisent la richesse.

Jean-Luc Mélenchon est revenu sur la stratégie de l’Union Populaire. Il a expliqué que l’Union Populaire consiste à rassembler le peuple autour de ses revendications communes, rappelant que les sondages le démontraient sur des questions aussi diverses que l’interdiction du glyphosate, le 100% d’énergies renouvelables, l’augmentation des retraites et du SMIC… Il souligne : “Notre stratégie, c’est de se demander : qu’est-ce qui est bon pour le peuple, pour l’intérêt général, pour la patrie républicaine ?”.

Retrouvez l’ensemble du programme sur : https://melenchon2022.fr/programme/

Raoul Hedebouw a abondé dans le sens de Jean-Luc Mélenchon en insistant sur le fait que l’État doit intervenir pour faire prévaloir l’intérêt général et l’intérêt des travailleurs avant les intérêts particuliers. Il a alerté ensuite sur la situation catastrophique des agriculteurs et paysans à travers le monde et sur la nécessité de les soutenir partout où ils sont en lutte.

Jean-Luc Mélenchon rappelle qu’en France un paysan se suicide tous les 2 jours. Il insiste sur l’urgence de traiter de manière concrète la question paysanne et sur la nécessité d’arrêter le saccage des sols par les pesticides et le glyphosate et appelle à mieux rémunérer les paysans. Il souligne qu’on ne peut pas séparer la question écologique de la question sociale : c’est en augmentant le SMIC qu’on peut permettre aux gens d’acheter des produits bios qui permettent de mieux rémunérer les paysans.

Pour finir, Raoul Hedebouw et Jean-Luc Mélenchon sont revenus sur la question de la concentration des médias. Le candidat à l’élection présidentielle insiste : le problème est la pluralité des médias. Il prône au contraire un pluralisme, de la contradiction et note l’importance de construire ses propres propres réseaux de communication.





 
 


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